- trolle
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• 1655; de troller XIIe, encore dial. trôler « traînasser »; lat. pop. °tragulare, rad. trahere « traîner »♦ Chasse Manière de chasser au hasard du lancer, après avoir découplé les chiens, si on n'a pu détourner le cerf avec le limier. ⊗ HOM. Troll. trolle 2. trolle [ trɔl ] n. m.• 1791; mot all.♦ Plante vivace herbacée (renonculacées), aux fleurs jaunes globuleuses, appelée aussi boule d'or. Trolle d'Europe.I.⇒TRÔLE, TROLLE1, subst. fém.A. — 1. VÉN. [Surtout sous la forme trolle] Manière de chasser au hasard du lancer, avec les chiens découplés, sans avoir préalablement détourné le cerf. Aller, chasser à la trolle. (Dict. XIXe et XXe s.).2. Région. (Canada), PÊCHE. [Sous la forme trôle] Cuillère; ligne traînante. Elle savait conduire un canot, pêcher à la trôle (F. LECLERC, Pieds nus, 1946, p. 35 ds Richesses Québec 1982, p. 2369).B. — Arg. des métiers, vx. [Sous la forme trôle] ,,Sorte de marché auquel se livraient les petits fabricants de meubles en chambre, qui allaient de boutique en boutique écouler leur travail chez les marchands de meubles du faubourg Saint-Antoine`` (FRANCE 1907).Prononc. et Orth.:[
], [
]. Att. ds Ac. dep. 1762: trolle et dep. 1878: trôle. Étymol. et Hist. 1. 1655 cynég. trôlle (SALNOVE, La Vénerie royale, Paris, p. 253 ds TILANDER, p. 111); 1732 trolle (La Nouv. maison rustique, Paris, t. 2, p. 783); 1732 aller à la trolle « découpler les chiens » (ibid.); 1803 trole (BOISTE, s.v. trolle); 2. 1852 vente à la trôle (Dr H. MEDING, Paris médical, p. 260 ds QUEM. DDL t. 14); 3. 1873 pêche filets dits à la trôle (Journ. offic., 25 juin, p. 4186, 2e col. ds LITTRÉ Suppl. 1877). Déverbal de trôler, troller. Bbg. COLOMB. 1952/53, pp. 530-531.
II.⇒TROLLE2, subst. masc.BOT. Plante herbacée vivace de la famille des Renonculacées, des régions froides et montueuses de l'hémisphère nord, caractérisée par une tige dressée, des feuilles profondément découpées, des fleurs solitaires à l'extrémité de la tige, globuleuses, jaune d'or et dont certaines variétés sont cultivées pour l'ornementation. Les trolles ressemblant à de gros boutons d'or se développent facilement à mi-ombre. Groupés en massifs au bord d'un bassin ou d'un ruisseau, ils éclatent de mai à juin (Rustica, 3-9 juin 1981, p. 12, col. 2).Prononc.:[]. Étymol. et Hist. 1791 (VALMONT DE BOMARE, Dict. raisonné universel d'hist. nat., Lyon, t. 6, p. 792, s.v. renoncule des marais). Empr. à l'all. Trollblume, régionalement Trolle, de même sens que le français.
1. trolle [tʀɔl] n. f.ÉTYM. 1655; déverbal de troller, forme anc. de trôler.❖♦ Vén. Manière de chasser au hasard du lancer, après avoir découplé les chiens, si l'on n'a pu détourner le cerf avec le limier. — REM. On dit, on écrit aussi trôle [tʀol].❖HOM. Troll, 2. trolle.————————2. trolle [tʀɔl] n. f.ÉTYM. 1791; mot allemand.❖♦ Plante herbacée appelée aussi boule d'or (Renonculacées), dont plusieurs espèces produisent des fleurs jaunes ou orange.❖HOM. Troll, 1. trolle.
Encyclopédie Universelle. 2012.